Barbeau, Marcel

Marcel (Christian) Barbeau, naît le 18 février 1925 à Montréal (Québec, Canada) où il vit jusqu'en 1952. Entre 1942 et 1947. Marcel Barbeau étudie le dessin d'ameublement à l'École du Meuble de Montréal. Avec son professeur de dessin, le peintre Paul-Émile Borduas il s'initie à l'art, particulièrement à l'art moderne et découvre sa vocation artistique.

Entre 1944 et 1953, Marcel Barbeau fréquente l'atelier de Paul-Émile Borduas. En 1945-1946 dans son Atelier de la ruelle, il initie avec Jean-Paul Riopelle ses premières expériences d'expressionnisme abstrait, en peinture comme en sculpture. Il participe alors à toutes les activités du groupe Automatiste, mouvement artistique pluridisciplinaire inspiré du surréalisme. Et Marcel Barbeau signe le manifeste du mouvement, Refus Global , publié le 9 août 1948.

Entre 1958 et 1974, Marcel Barbeau vit et fait carrière à l'extérieur du Québec: Vancouver, Paris, New York et la Californie du Sud deviennent tour à tour ses ports d'attache. Du printemps 1962 à l'été 1964, Marcel Barbeau vit à Paris où il expose chez Iris Clerc. Marcel Barbeau y reviendra entre 1971 et 1974, après avoir vécu et fait carrière pendant cinq ans aux États-Unis, à New York (1964-1968), puis en Californie (1970-1971).

Au début des années quatre-vingt dix, Marcel Barbeau retourne en France et partage son temps entre le Québec et Paris, où il tient deux expositions solos à la Galerie Donguy. Marcel Barbeau réside en région parisienne, à Bagnolet, depuis 1996, retournant au Québec pour de longs séjours durant l'été. D'abord peintre et sculpteur, Marcel Barbeau s'est aussi intéressé à l'estampe, au dessin, au collage, à la photographie et à la performance.

Marcel Barbeau a produit des dessins, des peintures et des sculptures de très grands formats et il a réalisé plusieurs oeuvres d'art public. Ses oeuvres figurent dans la plupart des musées canadiens et dans quelques collections publiques européennes et américaines. Constamment à la recherche de formes nouvelles et de nouveaux modes d'expression, curieux des découvertes de la science comme de celles des artistes d'autres disciplines, auxquels il s'est souvent associé à l'occasion d'événements multidisciplinaires de création dans lesquels s'est associé à des artistes d'autres disciplines et il a exploré la transdisciplinarité en empruntant des problématiques ou des éléments propres à la poésie, à la danse, au théâtre ou à la musique.

Son œuvre, à la fois épurée et expressive, appartient à l'univers baroque. Marcel Barbeau a évolué rapidement témoignant d'une double vision apollinienne et dionysiaque, selon les termes de Carolle Gagnon, co-auteure avec Ninon Gauthier de la monographie qui lui est consacrée : « Marcel Barbeau: le regard en fugue », CECA, Montréal, (1990), et Cercle d'Art, Paris (1994). C'est que, explique Charles Delloye dans la préface de ce livre d'art: «L'option fondamentale qui sous-tend et enveloppe toute l'activité créatrice de Marcel Barbeau est une impulsion réitérée de «passage à la limite» Et il ajoute «Car ce qui compte pour lui,... c'est d'attester, dans sa marginalité latérale englobant, le principe créateur initial absolu, le pouvoir instaurateur originaire pur de l'apparaître pictural, dans son irréductibilité à toute formulation, qu'il promeut ou est susceptible d'établir.»

Les œuvres de Marcel Barbeau ont été exposées aux Canada, aux États-Unis, en Europe et en Afrique du Nord dans le cadre d'expositions collectives et individuelles, dont quelques expositions internationales majeures et quelques expositions solo dans des musées. Elles ont été abondamment commentées dans des articles, des catalogues, des dictionnaires, biographiques et des livres d'art. Elles ont également fait l'objet de vidéos et de films d'art. La cinéaste Manon Barbeau (fille du peintre Marcel Barbeau) a terminé le tournage d'un film d'art sur sa vie et son oeuvre. Au cours de sa carrière Marcel Barbeau a obtenu plusieurs prix, bourses et distinctions honorifiques au Canada et à l'étranger.


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