Marcel Barbeau – Lauréat du Prix du Gouverneur à la Galerie Michel-Ange

Marcel Barbeau – Lauréat du Prix du Gouverneur à la Galerie Michel-Ange

Le 12 mars dernier, le Conseil des arts du Canada annonçait que le Prix du Gouverneur général du Canada était décerné cette année à Marcel Barbeau pour l’ensemble de sa carrière en reconnaissance de son immense contribution aux arts visuels canadiens.


« Marcel Barbeau […] a réussi à transformer des expériences personnelles parfois difficiles en un message dont la portée universelle le hisse au rang des plus grands peintres avant-gardistes contemporains. » – Ray Ellenwood, écrivain et professeur émérite (auteur de la proposition de candidature)

Marcel Barbeau incarne le Refus global dans tout ce qu’il a d’inclassable. Pour saisir son œuvre, il faut se situer, comme l’homme qui a expérimenté la création sous divers continents, partout et nulle part à la fois. Il faut se situer à cet endroit où le refus de se conformer permet à la création de s’exprimer en toute liberté. Les peintures et sculptures de Barbeau, la musique et la danse qui les ont accompagnées sont dictées par une seule constante : celle du changement. Elles rythment l’évolution de la culture, de la société. Expression de la plus pure expérimentation, les œuvres de ce grand artiste communiquent puissamment la nécessité et le plaisir de créer. L’art de Marcel Barbeau est celui d’un homme toujours en mouvement.

Conseil des Arts du Canada

 CMJN de base

 

Marcel Barbeau Rivages et autres horizons : 1950-2013
Du 21 avril au 17 mai 2013

En hommage à Marcel Barbeau, récipiendaire du Prix du Gouverneur général en arts visuels et médiatiques 2013 – distinction, qui confirme le renouveau d’intérêt national et international pour l’œuvre de celui qui fut  le plus innovateur du Groupe automatiste -, la Galerie Michel-Ange expose sous le titre Rivages et autres horizons un ensemble d’œuvres significatives de cet artiste multidisciplinaire. Les œuvres sélectionnées jalonnent sa carrière depuis les années 50; elles éclairent son parcours singulier. L’exposition met de l’avant l’évolution et la grande cohérence plastique et thématique de son œuvre. Nous vous invitons à venir la découvrir ou la redécouvrir et à rencontrer ce grand artiste lors du vernissage qui se tiendra le dimanche 21 avril.

Seront présentées, entre autres,  des encres colorées de 1953 dont la liberté d’exécution est tributaire d’une gestuelle des plus personnelles. Ce geste franc et dynamique, nous le retrouvons sous une intensité étonnante dans La virevolte de Vriac, gouache all over datant de 1959, mais également sous une toute autre pulsion dans les œuvres plus récentes de la série Mangrove (2013). Avec Retina, (1966) nous plongeons au cœur du mouvement de l’art optique dont Marcel Barbeau fut l’un des acteurs importants. La technique Hard-edge qu’il exploite à cette époque jette les bases à la grande aventure des Anaconstructions. Les œuvres choisies de cette série dévoilent des compositions ingénieuses dans lesquelles l’espace pictural devient l’arène de chorégraphie rythmique conjuguant couleurs et formes géométriques.

Figure incontournable de la scène artistique canadienne et internationale, Marcel Barbeau fut l’élève de Paul-Émile Borduas et l’un des signataires du manifeste automatiste, «Refus Global», fondateur de la modernité au Canada. En 68 ans de carrière, l’artiste s’est imposé comme un innovateur singulier, ayant côtoyé et parfois associé plusieurs approches esthétiques différentes autour de la problématique du désir et du mouvement. Il a ainsi constamment renouvelé ses modes d’expression, que ce soit en peinture, en sculpture ou en dessin. Encore aujourd’hui, Marcel Barbeau peint avec la même ardeur, la même liberté et la même audace. Son œuvre témoigne d’une imagination créatrice, d’une sagacité, d’une sensibilité, d’une maîtrise et d’une force exceptionnelle, qui en font l’un des grands artistes de sa génération.  

Le 20 mars dernier, Barbeau recevait à Rideau Hall la médaille commémorant l’attribution de la plus haute distinction canadienne dans le domaine des arts visuels. Le Conseil des arts du Canada, gestionnaire de ce prix, reconnaissait ainsi l’immense contribution de Barbeau à l’évolution des arts visuels au Canada et la dimension nationale et internationale de son œuvre et de sa carrière. À cette occasion, le Musée des beaux-arts du Canada présente quelques-unes de ses œuvres de différentes époques, dont une nouvelle acquisition inédite, dans le cadre de son exposition consacrée aux lauréats de ce prix prestigieux.

On trouve aussi Barbeau dans l’exposition itinérante « The Automatist Révolution » qui circule présentement dans d’importants musées de l’Ouest canadien et à la Galerie Trépanier Baer de Calgary, où se termine son exposition duo. Outre-mer, l’artiste présente l’une de ses aquarelles de la période automatiste dans le cadre de l’exposition  «  L’art en guerre – France 1938-1947, De Picasso à Dubuffet » qui prend actuellement l’affiche du prestigieux Guggenheim Museum de Bilbao, en Espagne, jusqu’à la fin septembre, après sa présentation au Musée d’art Moderne de la Ville de Paris l’automne et l’hiver dernier. On peut aussi voir deux de ses œuvres majeures, de 1946 et de 1966, dans l’exposition La Question de l’Abstraction, au Musée d’art contemporain de Montréal. Soulignons également que deux de ses peintures récentes ainsi que deux photographies de sa performance de 1977 (par Robert Etchevery) seront exposées à la Galerie Chauvy à Paris dans le cadre d’une exposition sur la transdisciplinarité et la performance, événement organisé sous l’égide du  Palais de Tokyo de Paris. Barbeau exposera alors aux côtés de François Arnal, Paul Jenkins et Georges Mathieu.

Nous vous invitons à venir rencontrer le nouveau récipiendaire du Prix du Gouverneur général du Canada 2013 lors du vernissage qui se tiendra le dimanche 21 avril. L’exposition se poursuit à la galerie Michel-Ange jusqu’au  17 mai.

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